Moyens :

La suppression de 85 ETP dans notre académie touche notre département qui contribue a hauteur de de 22 ETP. Les lycées sont les principaux touchés par la baisse des moyens…les collèges jurassiens perdent quant à eux l’équivalent d’environ 6 ETP pour 122 élèves en moins.
Pour rendre ces heures, des postes de TZR seront supprimés ainsi que des supports de poste non pourvus : voilà qui va, une fois de plus, dégrader la qualité du remplacement et gripper davantage le mouvement.
Encore une fois, la baisse des moyens est bien plus forte que la baisse démographique puisque la structure du nombre de divisions retenue par la DSDEN prévoit la suppression de 13 classes par rapport au prévisions établies il y a un an ! c’est donc une classe qui ferme pour 9,3 élèves en moins…soit à peu près le même rythme que l’année dernière.
La baisse démographique a bon dos : elle est mécaniquement mise en avant pour justifier la baisse des moyens. Fort logiquement, le nombre d’élèves par division se dégrade dans 16 établissements…Le rectorat avait prévu le coup : les cibles de nombre d’élèves par classe ont été revues à la hausse pour les IDS 3 et 4. Le rectorat considère que la méthode pour calculer les dotations basé sur le niveau social des familles (IDS) n’est pas satisfaisant, il travaille à établir un nouveau mode de répartition pour la rentrée 2025. NdA : les premiers projets dévoilés en GT comptent s’appuyer principalement sur les test de positionnement sixième en français et maths au détriment notamment de l’indice de ruralité. Le Jura serait alors grand perdant.

Groupes de niveau.

La mise en œuvre des groupes de niveau a cannibalisé la majorité des débats. Ce dispositif rétrograde pose un problème de fond et de forme tant les modalités pratiques semblent tout bonnement insurmontables. L’Inspecteur d’académie, M. Ben, adopte la méthode Coué en affirmant « qu’il faut faire confiance à l’intelligence collective », qu’il faut « rendre une reforme intelligente » (sic) ou encore que « le local va donner une réalité au discours du ministre »…autant de formules qui prouvent la grande improvisation du ministère, qui une fois de plus, se décharge sur le local.

D’ores et déjà, les difficultés s’accumulent :

• impossibilité de mettre en barrette stricte quand il manque des supports de poste en lettres ou en maths.
• impossibilité, donc, de faire des groupes évolutifs…groupes qui devront, en outre, être les mêmes en sciences dans les établissements qui ont réussi à les conserver. Ainsi, ces groupes de niveau concerneraient près de la moitié des horaires d’enseignement d’un élève de sixième. Une véritable assignation…
• Manque de supports de poste en maths et lettres pour assurer ces heures à l’échelle départementale. Ça va coincer !
• Complexité ahurissante de la mise en œuvre des compléments de service.
• Dégradation des EDT et obligation dans certains établissements de cumuler les 4 niveaux pour les enseignants en Lettres ou maths.
• Mise en péril des lettres classiques pour limiter les contraintes et soulager les collègues.

Mise à part la méthode Coué, pas grand chose pour répondre à ces difficultés. Selon l’IA, il pourra y avoir « de l’hétérogénéité dans les groupes de niveau »…En effet, seul le groupe de faible maîtrise est sensé être à faible effectif. Les autres n’ont pas de plafond théorique ! Voilà une belle incitation à faire des groupes classes identiques aux groupes de niveau. Pour le reste, le silence est éloquent.

Personnel administratif

Le Jura doit rendre un poste de principal adjoint. Trois établissements sont visés…manifestement c’est le collège de Bletterans qui l’est tout particulièrement. Ça tombe bien l’adjoint nommé à la rentrée 2023 est un faisant fonction… Les suppressions sans mesure de carte existent aussi pour les postes administratifs.

Ecole inclusive.

2 créations d’ULIS à Chaussin et Clairvaux. Création d’une 1/2 UPE2A à Ledoux pour soulager Bastié. + 1/2 UPE2A à Morez.

SEGPA : le dispositif d’inclusion sixième des EGPA tend à dégrader les conditions d’encadrement des élèves. C’est la cas à St Exupery où le premier TRM de préparation de rentrée prévoit la suppression d’un groupe d’enseignement pro en troisième SEGPA et où la dotation SEGPA finance deux divisions de sixième supplémentaire à hauteur de 52 heures…auxquelles il faut rajouter les 14 de dotation spécifique pour le collège. Désormais les élèves de sixième Segpa sont intégrés a des groupes plus importants en nombre et les troisièmes Segpa bénéficient de moins de choix d’atelier en troisième.

A l’issue de ce CSASD, l’ensemble des organisations syndicales ont émis un avis défavorable lors d’un vote de consultation.

Réserve
Il reste une douzaine d’heures pour les ajustements de juin. Comme c’est le cas depuis quelques années, certains collèges seront vraisemblablement ponctionnés. Le collège de Champagnole, lourdement pénalisé voit son enveloppe augmenter de 26 heures pour limiter la baisse du nombre de divisions de 3 à 2.

Pour le SNES-FSU et le SNEP-FSU

Bergonzi Aurélien.
Carré Sabine
Flamand Laure
Muller Céline
Videira Christelle
Vie Erwann

Tableau des DGH