Comité Technique Spécial Départemental : l’IA doit revoir sa copie

Le CTSD réunit jeudi 30 janvier 2014 a confirmé toutes les inquiétudes que le groupe de travail du 20 janvier 2014 laissait présager.

La suppression des seuils aboutit à une augmentation du nombre d’élèves par classes, multipliant les classes de 28 élèves ou plus notamment en 6è – 5è - 4è alors que l’inspecteur d’académie prétend avoir une attention particulière pour les niveaux 6è et 5è. Pas moins de 13 classes devraient être supprimées. Elles s’ajoutent aux 6 déjà fermées par rapport à la rentrée 2012. 40% des collèges (11 /27) devraient cumuler toutes les difficultés : baisse de la DGH et du H/E, suppression d’une classe et plusieurs niveaux à 27/30 - Collèges urbains et périurbains (Rouget de Lisle à Lons – L’Arc à Dole – Tavaux…), ruraux de taille moyenne (Bletterans – Poligny…), ruraux de petite taille (Orgelet, Saint-Amour…). Situés en plaine, montagne, sur les premiers plateaux ou dans le Revermont, tout le territoire et tous les types d’établissements sont touchés.

Les établissements RRS restent relativement épargnés : seuils maintenus à 26 pour les 4 collèges en RRS, les moyennes par classes sont inférieures ou égales à 25 à l’exception d’un niveau 3e à Moirans avec une classe à 27. C’est mieux qu’à la rentrée 2013, où elles s’approchaient plus souvent de 26. Cela reste toutefois loin du seuil à 20 que le SNES-FSU revendique. Clairement, la refonte de l’éducation prioritaire se traduit, dans le Jura, par une hausse des moyennes d’élèves par classes dans les autres collèges et par une baisse de leurs moyens. 

La mise en concurrence des établissements via des critères de répartition de la DGH basés sur le projet d’établissement est tout aussi redoutable : ainsi voit-on des collèges de taille, de structure, voire de public accueilli, comparables recevoir des dotations complémentaires très différentes (Bletterans - H/E = 1,087 /Poligny : H/E = 1,18 / Dole Ledoux : H/E = 1,19). Pour autant, les collèges les mieux lotis n’ont guère plus qu’habituellement. La notion de projet d’établissement devient caduque puisque les collèges n’ont pas suffisamment de moyens pour les mettre en œuvre ou les poursuivre.

Horaires à minima, suppression de classes, nombreux établissements avec plusieurs niveaux très chargés, on est loin de conditions de travail, d‘apprentissage et d’enseignement qui permettent à tous les élèves de réussir.

La répartition des moyens aux collèges du Jura a été rejetée par l’ensemble des organisations syndicales par un vote contre unanime (FSU – SGEN-CFDT - UNSA éducation). L’inspecteur d’académie doit donc revoir sa copie et une nouveau Comité technique est convoqué jeudi 6 février 2014.

Laure FLAMAND