Réforme du collège : l'arnaque…

Le passage en force du gouvernement qui publie le décret le lendemain d’une journée de grève plutôt suivie ne montre que son manque de courage face à une profession écœurée et désabusée. Autre pouvoir, méthodes identiques : ni concertation avec les syndicats , ni consultation des enseignants qui sont pourtant parfaitement d’accord sur une nécessaire réforme du collège. A condition qu’on y parle de choses sérieuses : effectifs de classe, dédoublements, réflexion pédagogique.
Comment peut-on faire croire que les élèves réussiront mieux avec moins d’heures d’enseignement ? Ils auront en effet 5 heures et demi de classe en moins sur leurs 4 années de collège mais sur les heures disciplinaires, on prélèvera encore des heures pour « financer » l’AP et les EPI .
Comment l’interdisciplinarité contrainte et forcée, sans moyens de concertation pourrait-elle avoir des effets positifs ? D’autant que certains pays qui en étaient farouchement partisans commencent à en revenir… comme c’est également le cas de l’évaluation par compétences. Mais là encore, on attendra que le système ait vraiment fait la preuve de sa nocivité pour se pencher sur la question.
La ministre « cède » sur les langues anciennes ? On sait bien qu’avec une LV2 en 5e, les parents hésiteront encore plus à choisir une option pour leurs enfants, craignant la surcharge de travail…
L’enseignement scientifique en 6e, avec des professeurs capables d’enseigner à la fois les SVT et la technologie, ce ne serait pas pour supprimer des postes ?
Quant au projet pour le nouveau DNB, il propose de convertir en points l’évaluation du socle, un examen écrit avec deux épreuves interdisciplinaires et une épreuve orale pour laquelle le candidat choisira son sujet.

Pour toutes ces raisons, l’intersyndicale a décidé de poursuivre et d’amplifier le mouvement de contestation de la réforme dans les semaines et les mois qui viennent. Vous trouverez des précisions sur les actions qui sont proposées ici.