RENTRÉE 2015

La rentrée 2015 est dans la continuité des précédentes : pas de dégradation notable des conditions de travail, mais pas d’amélioration non plus. On peut toutefois déplorer une incapacité grandissante de l’institution à travailler de façon rationnelle et efficace.

  • Effectifs, carte scolaire
    Les variations d’effectifs se font sentir avec une augmentation au niveau des lycées et une baisse dans les collèges, surtout dans le Jura et en Haute-Saône. Mais comme les moyens humains ont été redéployés en lycée, les collèges ne voient pas d’amélioration notable de leur situation (50 % des élèves de collège dans des classes de 26 à 30). Les effectifs de lycée restent chargés : 34-35 en seconde et dans la plupart des séries générales, variable dans les séries technologiques.
  • Affectation des stagiaires
    Au vu de la crise de recrutement qui frappe l’Éducation nationale (plus de 2400 postes vacants après concours cette année, pénurie de profs de maths, lettres, anglais, espagnol, allemand...) , la plus grande prudence dans l’affectation des stagiaires s’imposerait. Au lieu de cela, les lycées se voient imposer les deux tiers d’entre eux, même s’il n’y a pas toujours des besoins d’enseignement, et bien des collèges se retrouvent en difficultés pour voir tous les cours assurés. De nombreux stagiaires sont mécontents de leur affectation (quelques-uns ont démissionné dès le lendemain), qui s’est déroulée sans prise en compte systématique de leur situation personnelle, sans toujours vérifier La situation des établissements d’affectation (établissements REP+) et si des tuteurs volontaires se trouvaient bien sur place.
  • Allongement du temps de travail
    Le collège Diderot, classé « éducation prioritaire », a décidé d’innover et de concevoir des emplois du temps qui changent chaque semaine, pour les élèves comme pour les enseignants ! Il n’y a pas besoin de sortir de sciences po pour imaginer à quel point un tel système peut perturber les élèves, multiplier les erreurs dans la gestion des devoirs, des affaires de classe, favoriser l’absentéisme. Sans parler des conséquences pour l’organisation de la vie privée des enseignants. Le chef d’établissement précédent a décidé l’instauration de cette belle usine à gaz pour leur faire rattraper les heures de cours qu’ils perdent quand l’institution elle-même les convoque à des réunions… Ce qui revient à leur faire faire des heures supplémentaires non payées, il fallait oser...