À l’issue de la Commission Administrative Paritaire Académique (CAPA) du 24 avril 2015, 116 dossiers sont remontés au ministère pour examen par la CAPN. Sur les 76 collègues « promouvables » du 11° échelon dans notre académie, 52 ont été proposés, soit 68 %, et 42 ont été promus in fine, soit près de 81 % des proposés au 11°.
Sur les 145 collègues « promouvables » au 10° échelon, 63 ont été proposés, soit 54,5 %, et seuls 4 ont été promus à la CAPN, soit 6,3 % des proposés. Le dossier restant renvoyait au 9° échelon et n’a pas vu, non plus, de promotion…
En 2014, notre académie avait bénéficié de 53 promotions, contre 46 en 2015. Le diagnostic semble donc clair : pour mettre en œuvre ce que le SNES, avec la FSU, a patiemment conquis année après année et qui figure en toutes lettres dans la note de service ministérielle – « Tous les professeurs agrégés dont la valeur professionnelle est reconnue ont vocation à bénéficier de cet avancement avant la fin de leur carrière. » notre académie doit proposer davantage de collègues au 11° échelon.
De fait, si l’ensemble des professeurs agrégés du 11° échelon avaient été proposés, nous aurions eu à l’issue de la CAPA (et avec le même nombre total de proposés) 76 collègues proposés au 11° (65,5 %) et 40 collègues au 10° (34,5%), ce qui aurait permis, sans aucun doute, d’obtenir davantage de promus dans notre académie.
On peut légitimement se poser la question de la réticence à « (…) reconnaître les mérites des professeurs agrégés les plus expérimentés et les plus qualifiés », comme le demandait pourtant expressément cette année la note de service ministérielle, et il importe de sensibiliser chefs d’établissements et corps d’inspection avant qu’ils émettent leurs avis (du 20 mars au 2 avril pour la campagne 2015). Et ce d’autant plus que certains chefs d’établissement sont loin d’utiliser l’ensemble des avis « Très favorable » qu’ils ont vocation à attribuer…

Denis Baron, Philippe Piguet