Si l’égalité est un principe affirmé de la fonction publique, les faits sont là (cf. bilan social académique 2015 en ligne sur le site du rectorat) : les femmes sont moins bien payées que les hommes, dans notre académie aussi.

Dans le traitement de tout agent public, l’élément principal de rémunération est le produit de son indice de rémunération (échelon et grade) par la valeur du point d’indice, ce qui correspond au traitement brut.

On constate que, l’indice moyen de rémunération des femmes est inférieur à celui des hommes dans toutes les catégories, sauf les AED.

Hommes Femmes
ATSS 448,09 407,76
Enseignants 1er degré 574,2 539,08
Enseignants 2d degré 612,27 582,57
Personnels DIEO 766,68 661,57

Les différences au niveau des diplômes ou au niveau de l’âge moyen, plus élevé chez les hommes, suffisent-ils à expliquer ces écarts ? Les services du rectorat, d’habitude si friands d’indicateurs, ne se sont pas penchés sur cette question...

Le fait que les femmes travaillent plus souvent à temps partiel (16 % de femmes, 6 % d’hommes) est-il un facteur aggravant à prendre en compte ? Une chose est sûre, elles font moins d’heures supplémentaires -ce qui explique également pourquoi le SNES ne s’est pas opposé, sur le principe, à la suppression de la prime accordée pour 3 HSA ou plus : les HS sont le plus souvent assurées par des hommes plutôt que des femmes, des quinquas plutôt que des jeunes, des agrégés plutôt que des certifiés- et perçoivent moins de primes.

Les écarts persistent donc. Quant au sexisme sur le lieu de travail, c’est un continent inconnu que personne n’ose explorer - surtout lorsqu’il est le fait de chefs d’établissements. Un comble dans une profession aussi féminisée (85 % dans le premier degré, 58 % dans le second). Mesdames, ne vous laissez pas marcher sur les pieds !