La dernière CAPA d’avancement au grade hors-classe pour les personnels certifiés a permis la promotion de 175 enseignants du 10e et du 11e échelon.
Alors même que la promotion de grade devrait être réservée aux personnels les plus expérimentés, le rectorat de Besançon persiste à refuser l’accès à certains collègues du 11e échelon à l’aide d’avis « défavorables » émis en grande partie par les IPR pour des motifs qui sont souvent des plus critiquables. La CAPA a régulièrement été , ces dernières années l’occasion, pour les commissaires paritaires du SNES-FSU, d’interpeler les IPR en leur demandant de justifier ces avis. Est-ce pour cette raison que les IPR ont déserté l’instance cette année ? Il s’agirait là d’une conclusion hâtive, leur absence quasi permanente des différentes instances de l’année ne montre pas le manque d’intérêt qu’ils portent aux enseignants, mais est simplement la conséquence d’un emploi du temps trop chargé...
Nous avons regretté, comme tous les ans, que des collègues partent en retraite sans avoir atteint le grade le plus haut de notre corps. Il est anormal que cette situation se répète d’années en années pour des collègues qui n’ont pas démérité, mais qui souvent ont eu une carrière ralenti par des inspections irrégulières et/ou insuffisantes notamment. Tous les ans, le SNES-FSU, fournit au rectorat, en amont de la CAPA, une liste des personnels susceptibles de prendre leur retraite rapidement afin qu’une attention particulière leur soit apportée et que les « oubliés de la hors-classe » disparaissent. C’est ainsi que nous avons demandé au rectorat d’examiner la situation de 17 collègues « retraitables » en 2018 et 13 collègues du 11e échelon non promus dans le projet initial. 9 enseignants nés au plus tard en 1956 ont ainsi été ajoutés au tableau de promotion et le rectorat a retenu dans un premier temps 4 collègues du 11e échelon, non retraitables, jusqu’à l’intervention d’une autre organisation syndicale qui s’inquiétait de l’effet des modifications proposées sur l’équilibre de promotions entre les hommes et les femmes en défaveur du personnel féminin. Cette crainte était infondée, les 4 collègues en question étant toutes des femmes, mais cela a arrêté les possibilités d’amélioration.
Il est d’ailleurs important de noter qu’à l’exception de cette intervention peu pertinente, le silence a été de mise parmi les autres organisations syndicales. Alors que nous listions les noms des collègues lésés dans le projet, conscients de monopoliser la parole, nous avons proposé à nos collègues d’intervenir, mais personne n’a souhaité le faire... Il est curieux, voire inquiétant, de constater que pour certains, le travail syndical se borne à inonder la profession de mails, en proposant leur service pour défendre les personnels, mais que cela n’aille guère plus loin que de faire une déclaration quelquefois théâtrale. Ce n’est en tout cas pas la conception du SNES-FSU !