5 juillet 2017

Sections départementales

GT Collèges du 22 juin : le grand jeu des chaises musicales avec les dgh

L’an dernier déjà l’IA avait prévenu : « il s’autoriserait à reprendre des heures à des collèges qui verraient leurs effectifs baisser fortement ». Au final, il avait raboté ici et là quelques heures. Cette année, c’est à grands coups de sabre qu’il taille dans les dotations des collèges dont l’effectif baisse plus ou moins fortement, avec parfois de redoutables effets de seuil, ainsi le collège de Mont-sous-Vaudrey se voit-il retirer 18 heures pour 4 élèves de moins que la prévision. Pourtant, à la rentrée 2017 les collèges du Jura gagnent près de 200 élèves dont 115 pour le seul niveau sixième. Cette hausse ne concerne pourtant que quelques secteurs, essentiellement des pôles urbains : Lons-le-Saunier, Dole-Arc et Morez. Inversement quelques secteurs seulement perdent beaucoup d’élèves : Champagnole, Moirans, Poligny. Ces fluctuations s’expliquent à la fois par le « zapping scolaire » des parents (flux du privé vers le public : Morez ou inversement : Champagnole), la reprise économique dans certains pôles du département.
Ce phénomène de fluctuations des prévisions d’effectifs n’est pas nouveau : le propre des prévisions est qu’elles évoluent et s’affinent au fur et à mesure que l’on s’approche de la rentrée suivante. Jusqu’à présent, les IA piochaient dans leur besace pour redistribuer quelques heures aux établissements ou quémandaient un supplément de dotation au rectorat. Cette année, le rectorat a retiré des heures aux dotations des départements pour permettre l’ouverture de structures (ULIS - UPE2A…). Ainsi le Jura a « rendu » 20 heures. Donc il déshabille Pierre pour habiller Paul. Mais le costume pour les établissements qui voient leur dotation abonnée est bien mal taillé : 15 heures seulement pour les établissements les plus chanceux (Bletterans - Dole-Arc - Lons-Rouget - Lons Saint-Exupéry) qui doivent ouvrir une division de plus avec une dotation insuffisante : il aurait fallu 26 heures à minima. Au final, la balance des retraits et ajouts de moyens est de seulement 20 heures, c’est bien trop peu.
Cette nouvelle gestion des moyens à flux tendu est-elle seulement la conséquence d’un rectorat aux abois pour absorber l’arrivée en lycée du baby boom des « bébés 2000 » ou faut-il au contraire y voir une accentuation de la mise en concurrence des établissements à mettre en relation avec les changements politiques de cette année électorale…