10 février 2019

Sections départementales

CTSD de Haute-Saône : saignée dans les collèges !

CTSD de Haute-Saône : saignée dans les collèges !

Le CTSD concernant la rentrée des collèges s’est déroulé jeudi 7 février. Nous sommes intervenus sur toutes les situations sur lesquelles nos S1 nous avaient alerté et sur celles que nous avions repéré.
Nous avons bien évidemment dénoncé la forte baisse de la DGH départementale entraînant la suppression de 20, 5 ETP dans les collèges et voter contre cette dernière ( voir déclaration préalable ci-dessous).
Le détail du vote est le suivant : FSU (SNES et SNEP) : 5 contre ; SE-UNSA : 4 abstentions ; SNALC : 1 contre.

Déclaration préalable SNES-FSU et SNEP-FSU.

A la rentrée 2019, le service public d’éducation en Haute-Saône va subir une véritable saignée avec la perte de 20, 5 ETP qui seront supprimés dans les 23 collèges encore présents sur notre territoire. Dans les lycées, ce seront environ 7 ETP de plus qui seront supprimés et qui viendront s’ajouter aux autres conséquences d’une réforme mal ficelée et précipitée, qui fragilise en particulier les lycées ruraux, provoquant inquiétudes et frustrations chez de nombreux élèves et enseignants.

Pour les collèges, l’argument de la baisse démographique (- 116 élèves) permet à l’administration de sabrer notre département pour redéployer les moyens ailleurs. Notons que comme à chaque fois, un élève « coûte » bien plus, en terme horaire, quand il s’agit d’une baisse, que lorsqu’il s’agit d’une augmentation. Ainsi, chaque établissement se devra de faire des choix cornéliens en interne, entre préservation des effectifs par classe ou maintien des dispositifs de dédoublements, d’AP ou d’autres projets. Dans un cas comme dans l’autre les élèves en pâtiront.

La FSU dénonce avec force cette dotation départementale à minima qui fragilise un peu plus nos établissements, dont certains ont déjà connu de nombreuses baisses de moyens ces dernières années, voyant ainsi leurs effectifs par classe s’alourdir et les conditions d’étude se dégrader.
Enfin, en tant que représentants des personnels, nous nous inquiétons déjà des conséquences humaines de ces 416,55 heures supprimées. En effet, dans notre département rural, cette suppression massive de moyens ne fera qu’entraîner davantage de MCS, limitant ainsi le droit à mobilité des personnels. Les compléments de service, déjà trop nombreux, seront eux aussi encore plus nombreux et le recours aux personnels précaires accru.
Les questions qui se poseront au CTSD de mars seront donc encore plus lourdes de conséquences... Où l’administration va-t-elle envoyer les collègues dans un contexte où les CS à donner seront sans doute plus nombreux que les besoins et où les établissements seront moins nombreux (fermeture du Gérôme et fusion à Luxeuil) ?
La FSU a toujours défendu un service public d’éducation égalitaire et le meilleur possible pour tous les élèves. Elle votera donc contre cette DGH en forte baisse et sa répartition. En mars, les représentants FSU défendront avec fermeté les conditions de travail des collègues et leur droit à enseigner dans de bonnes conditions.