UN CT POUR RIEN

Malgré un premier CT au vote unanimement négatif, malgré l’audience préalable où la FSU a méthodiquement pointé les situations tendues d’une dizaine d’établissements, rien, absolument rien n’a été modifié dans le projet de répartition des moyens du Jura.
L’Inspecteur justifie cette décision par la mise en place d’une nouvelle méthode et « il faut tenir sur la méthode ». La méthode est claire : c’est une pure déclinaison locale de la version gouvernementale. Pour faire simple : désormais, les DGH finales ne seront établies qu’en Juin. Selon l’Inspecteur, cette méthode serait la conséquence d’une préparation de rentrée 2019 « insatisfaisante ». Pour y remédier, « l’ensemble des EPLE de l’Académie seront expertisés » en fin d’année. Disons le tout net : cette explication est inaudible et cette méthode inacceptable.
Pour rappel, la préparation de rentrée difficile est entièrement imputable aux prévisions fantaisistes d’effectifs dans de nombreux collèges : il manquait 180 élèves entre les prévisions et le constat de rentrée ! Et surtout, les établissements que nous avions particulièrement pointés (Champagnole, Morez) sont ceux qui ont été tardivement corrigés !!
Cette année, le cas particulièrement critique de Lavans a cristallisé les débats :
l’établissement, au classement IDS incompréhensible (le même qu’un collège soit disant favorisé) est prévu avec 3 niveaux très chargés dont des sixièmes et cinquièmes à 30. On aurait attendu un effort particulier, même en période de pénurie... La seule réponse apportée à ce jour est la suppression des deux dispositifs bilangues voire même d’une LV2 « en fonction du nombre d’élèves qui le demandent ». Les collègues de Lavans apprécieront !
Cette méthode recule les échéances, met en danger le maintien des postes ( les choix de suppression des postes se feront sans les 56 heures d’ajustement !!!) et transforme le CTSD en simple instance d’information. En conséquence, nous avons décidé de quitter prématurément le CTSD et donc de ne pas participer au vote. Voilà à quoi ressemble le « nouveau paritarisme » promu par le gouvernement.
Pour la FSU,
Aurélien Bergonzi
Yannick Blanchard
Laure Flamand
Christelle Videira.