UNE ACTION SOCIALE MALMENEE

Dans l’éducation nationale, l’action sociale en faveur des personnels est multiforme. Dans le cadre des aides financières chaque rectorat a mis en place des actions en faveur des personnels (ASIA : action sociale d’initiative académique) ainsi qu’une commission de secours pour faire face aux urgences (CAAS secours). Cette mission est financée par un budget dédié lié à l’effectif de chaque académie.
Jusqu’en 2017 le volume financier alloué était suffisant pour couvrir toutes les demandes des personnels que ce soit pour les ASIA ou les secours. Mais depuis 2018 les demandes de secours ont augmenté d’une manière significative et l’enveloppe financière n’est plus du tout suffisante pour y faire face. Devant ce décalage la demande de l’ensemble des organisations syndicales et plus particulièrement de la FSU porte sur l’augmentation du budget, a contrario le rectorat n’a eu de cesse de rogner les aides tant au niveau des ASIA : suppression de l’aide aux loisirs, passage du nombre de versements pour les cursus d’études supérieures de 5 à 3, que pour les secours avec un plafonnement à 800 € au lieu de 1000 €. Démonstration est donc faite que, pour l’institution, le seul objectif est de cadrer dans l’enveloppe et en aucun cas de répondre à l’ensemble des demandes minimisant ainsi les problèmes financiers des collègues et surtout des plus fragilisés.
Dans la cadre des secours, les personnels précaires : AED, AESH, contractuel enseignant ou administratif ainsi que les retraités, en deux mots « les petits salaires ou les petites pensions », correspondent à 50 % des demandeurs. Quand on connaît l’objectif de la fonction publique d’Etat d’atteindre 30% de contractuels alors que pour l’académie il voisine actuellement autour de 10 %, nous sommes très inquiets car, dans un avenir très proche, le budget de l’action sociale ne pourra plus répondre à l’ensemble des besoins d’urgence. Autre phénomène d’ampleur constaté, la récurrence des demandes pour un même agent sur les 5 dernières années, révélant ainsi des salaires insuffisants dès lors que le moindre incident financier, aussi minime soit-il, vient bousculer le quotidien budgétaire du foyer.
La FSU demande que le budget de l’action sociale soit abondé à hauteur des besoins et ce faute de mieux car c’est d’une véritable revalorisation des salaires dont nous avons besoin et plus globalement du déblocage du point d’indice pour que chaque agent et en premier lieu les plus précaires puissent vivre décemment.