15 janvier 2021

Santé, sécurité, conditions de travail

Crise sanitaire, Annonces de Castex et Blanquer : bien tard, bien peu !

Les ministres ont annoncé peu de choses : baisser les capacités des classes et assurer un suivi sanitaire des personnels et des élèves demande des moyens ! Or le ministère continue à supprimer des postes...

Les ministres ont annoncé peu de choses  : une place attitrée à chaque enfant à la cantine en primaire, l’autorisation d’un enseignement une semaine sur deux à la maison dans les collèges, mais pas partout ni pour tous les niveaux d’élèves...
Quant à la promesse de tests massifs, elle ne sera pas respectée parce qu’il n’y a personne pour les faire : Dans notre académie, 165 infirmières pour 7000 personnels et 200 000 élèves !

Depuis le début, la gestion de la crise sanitaire se fait sans moyens supplémentaires, sans anticipation, et surtout, dans le déni de la gravité de la situation réelle. L’écart entre les chiffres de contamination éducation nationale et santé publique France est de 1 à 7, parce que les rectorats minimisent les chiffres volontairement, particulièrement celui de Besançon.

Pour limiter la circulation du virus, il faut cesser d’entasser les élèves dans les classes, à la cantine, dans les internats. Nous demandons  :

  • un passage à mi-capacité de tous les établissements et une meilleure gestion des cas contact,
  • l’installation de purificateurs d’air ou de détecteurs de CO2 dans les salles de classe,
  • le déblocage de moyens pour procéder à des tests massifs et un plan de vaccination sur des priorités clairement établies,
  • sur le plan péda, un aménagement des programmes et le report des examens en juin

Le recrutement de personnels enseignant et de surveillance, d’agents de service serait nécessaire pour cela.
Au lieu de recruter plus de personnels pour faire face à la crise, le ministre supprime des postes : 76 en moins dans notre académie à la rentrée 2021, c’est pour cette raison que les élus des personnels FSU et SGEN ont boycotté le CTA du 14 janvier ainsi que la séance de repli le jour suivant, et qu’une intersyndicale appelle à la grève le 26 janvier.

Pire encore, le rectorat laisse les chefs d’établissement prendre des décisions locales. Cela donne des situations très contrastées d’un endroit à l’autre et ouvre le champ à une concurrence malsaine entre établissements qui ouvriront au plus d’élèves possible le plus longtemps possible, au mépris de la situation sanitaire. Une coordination serait nécessaire.