3 décembre 2025

Catégories et métiers

Groupe de travail école inclusive

Groupe de travail école inclusive

AESH, SEGPA, ULIS, CAPPEI, UE, autant de sujets sur lesquels nous avons pu échanger avec l’administration lors de ce groupe de travail.

Ce groupe de travail a, le 9 octobre, réuni les représentant.es du personnel dont 5 représentant.es de la FSU-25, M. l’inspecteur d’Académie, Mme l’IA adjointe, M. le secrétaire général, Mme l’IEN ASH.

L’école inclusive devient l’école pour tous. Bien que la formulation ait évolué, les réalités de terrain restent inchangées.

Manque d’accompagnement par un.e AESH
L’IEN ASH a annoncé que plus de 95 % des besoins en AESH étaient couverts. Pour le SNES-FSU25, cela ne reflète pas la réalité du terrain. Est-ce que tous les besoins des élèves sont réellement couverts ? Nous en doutons fortement. Par exemple, comment peut-on affirmer qu’un élève reçoit l’accompagnement nécessaire tandis que l’AESH ne l’assiste que deux heures durant des cours de sciences et d’histoire, alors qu’il a principalement besoin de soutien en lecture ? Que se passe-t-il également lorsqu’un.e AESH est en congé longue durée ? De nombreux collègues signalent que le temps attribué à l’AESH est insuffisant. D’autre part, nous avons connaissance de plusieurs situations d’élèves qui n’ont pas la totalité de l’accompagnement humain individualisé prévu par leur notification.

Scolarité partagée
La scolarité partagée entre les DITEP et l’école ou le collège soulève souvent des problèmes de comportements au sein des classes dont tout le monde pâtit : l’élève concerné, les autres élèves et le personnel de l’établissement. La direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN) en est consciente et a prévu un groupe de travail sur ce thème.

Partenariat éducation nationale / médico-social
Des éducateur.rices spécialisé.es commencent à rejoindre certaines écoles pour soutenir les élèves. La FSU-SSUipp demande quels établissements bénéficient de ce soutien. Qui sont les élèves concerné.es ? Quelle est leur mission ? L’IA adjointe fera le point lors de la prochaine instance de la formation spécialisée en santé et sécurité et conditions de travail (F3SCT).

Établissements spécialisés médico-sociaux (UE) :
Depuis que plusieurs Unités Externalisées ont été mises en place, certain.es collègues se retrouvent à travailler sur deux ou trois sites différents.
Actuellement, 126 élèves attendent une place en ESMS, cela représente plus de 15 % des places disponibles.
Que deviennent ces élèves ? Souvent, ils sont affectés dans des dispositifs comme les Ulis ou les SEGPA.
Et s’il n’y a plus de place ?
– certains élèves qui ont une notification pour ces structures sont dans les classes ordinaires,
– d’autres retournent sur le dispositif sur lequel les enseignant.es ont dit aux parents qu’ils étaient en souffrance.
La FSU explique qu’il est inadmissible pour des parents de voir leur enfant scolarisé dans un endroit qui ne lui convient pas, sans oublier le désarroi des enseignant.es qui ont engagé du temps et du travail pour proposer une orientation adaptée à ces élèves.

ULIS École :
Tous les dispositifs ULIS école ne sont pas complets (les ULIS sont limités à 12).
Nous soulevons le problème suivant : des parents refusent que leur enfant soit scolarisé dans une autre école pour bénéficier d’un dispositif notifié par la MDPH.
La DSDEN va procéder à une analyse pour vérifier si le nombre de notifications de la MDPH correspond au nombre d’élèves en ULIS.

ULIS Collège :
Actuellement, 23 élèves sont en liste d’attente bien que dans certains dispositifs, 14 élèves sont pris en charge au lieu des 10 préconisés.
Les représentant.es de la FSU expliquent que ces dispositifs rencontrent des difficultés grandissantes liées à l’accueil d’élèves de plus en plus en difficulté dans leur classe de référence. Le nombre d’élèves en attente de place en établissement médico-social ne cesse d’augmenter ; ces élèves ne peuvent pas pour la plupart profiter de temps d’inclusion.

ULIS Lycée :
Nous constatons que trop de sections de CAP accueillent majoritairement des élèves bénéficiant du dispositif ULIS. Peut-on encore parler d’inclusion quand sur 10 élèves, 6 sont suivis exclusivement par le/la coordonnateur.rice ULIS ?
Il est crucial de réévaluer les orientations, car certains élèves suivent des formations inadaptées à leurs handicaps, entraînant de nombreux abandons en cours d’année.
L’IEN ASH nous a informés d’une formation prévue pour les coordinateur.rices à ce sujet.
SEGPA :
Le même constat s’applique aux SEGPA, où des élèves qui devraient être scolarisés ailleurs se retrouvent ici faute de places disponibles. Près de 30 % des élèves en SEGPA possèdent un PPS. Pourtant, dans le Doubs, la MDPH n’octroie pas d’accompagnement humain aux élèves de SEGPA mis à part pour des handicaps visuels ou moteurs. La FSU-SSNipp fait remarquer que ce n’est pas la règle dans toutes les MDPH, et que cela n’est pas acceptable.
Nous demandons à ce qu’un bilan soit fait afin de savoir de façon plus précise combien d’élèves issus d’une ULIS école sont orientés en SEGPA, combien en ULIS collège.

Remplacement en ASH
Cette année, les brigades ASH ont disparu. Bien qu’il soit encore prématuré de dresser un bilan, la FSU a demandé quelles sont les obligations de service des remplaçant.es. Un.e remplaçant.e affecté.e à l’année à un dispositif du secondaire devra-t-il/elle faire 21 heures comme son ou sa collègue spécialisé.e ou 24 heures en tant que remplaçant.e ? La question n’est pas encore tranchée au niveau de la DSDEN.
L’IEN ASH a indiqué qu’elle dispose de 9 enseignant.es spécialisé.es bénévoles pour accompagner les collègues qui le souhaitent dans leurs remplacements.

GEVASCO
Il est difficile pour les enseignant.es de remplir ce document très important pour l’orientation d’un élève, la rédaction du Projet Personnalisé à la Scolarisation , la notification si besoin est d’une aide humaine, de matériel adapté…
L’IA adjointe admet qu’ils sont partis du principe que tou.tes les enseignant.es savent faire alors que ce n’est pas le cas et constate qu’il faut outiller les enseignant.es. La FSU précise que même dans la formation du CAPPEI, la façon de remplir le GEVASCO n’est pas abordée.

CAPPEI
C’est la certification qui est demandée pour avoir un poste à titre définitif en spécialisé.
La FSU a exprimé la difficulté ressentie par les candidat.es pour obtenir cette certification. La formation en alternance 2 jours en classe, 2 jours en formation semble expliquer le mal-être ressenti par bon nombre de candidat.es ainsi que le faible taux de réussite. Nous avons demandé à ce que soit réfléchie une autre alternance qui pourrait être 3 semaines en classe, 3 semaines en formation, ce qui pourrait aider les candidat.es à ne pas penser sans arrêt à leur classe.
Nous aurions aimé aborder d’autres points, mais le temps nous a manqué, les échanges étant fournis.
La FSU a demandé que d’autres GT école inclusive aient lieu cette année.

Pour plus d’informations je contacte le SNES vie scolaire